Je suis cassé». Trois mots et tout est dit. Nicolas Kieffer a choisi d'écouter son corps : le capitaine de l'équipe de France rend son brassard et son maillot bleu. « Je traîne des problèmes physiques récurrents aux genoux et au dos qui peuvent s'aggraver si je ne fais pas très attention », confie-t-il dans L'Équipe de samedi. Sorti des terrains depuis un mois pour soigner une lombalgie aiguë, Kieffer a pris sa décision.
« Une page se tourne et il faut l'accepter. »Le Poitevin compte 198 sélections nationales, une carrière bleu-blanc-rouge grâce à laquelle il peut se targuer d'une 3e place au Mondial de 2002, d'une médaille d'argent à l'Euro 2003 et d'une 2e marche sur le podium de la Ligue mondiale en 2006. Un palmarès qu'il ne veut pas entacher : « J'ai toujours la passion pour mon pays, mais je refuse d'être un boulet pour les autres. Mon heure est arrivée, c'est aussi simple que cela ».
Une « surprise » pour BlainPourtant pas si « simple » pour le sélectionneur national. Philipe Blain ne cache pas son étonnement, ni sa déception. « Son retrait est une vraie surprise. Et une mauvaise nouvelle en vue des Jeux de Londres.» Les Olympiades de 2012 restent en effet un objectif pour l'équipe de France de Volley. Les Tricolores pourront cependant compter sur leur désormais ex-capitaine pour les derniers tournois qualificatifs. Mais Blain, l'âme en peine, affirme qu'il «va falloir digérer tout cela, trouver des solutions pour le remplacer. »
Le remplacer en équipe de France, certes, mais pas à Poitiers : Kieffer a prolongé son contrat avec le club jusqu'en 2012.