Retour sur notre périple en terre parisienne.

Retour sur notre périple en terre parisienne.

Le déplacement ne s’annonçait pas si simple que ça.
Aucun des possibles mécènes, qui avaient été contactés, n’ayant souhaité investir le moindre centime pour les bus, c’est le TLM et l’Asso qui ont fait les fonds de tiroirs pour rendre l’aventure possible. Au nom des Anges Verts et de tous les supporters présents ce 8 mai à la Halle Carpentier, je vous remercie. Sans vous, la fête aurait été moins belle …

Donc voilà, nous y sommes. Le jour est enfin arrivé et je suis aussi impatient que lors de notre première finale.

Je donne rendez-vous à tous les Anges Verts devant la salle Léo Lagrange entre 8H30 et 8H45.
Je me dis que je suis le président des supporters et que je dois montrer l’exemple, j’arrive donc vers 8H25 ... mais tout le monde est déjà là. Ils sont encore plus impatients que moi d’en découdre.

Nous galérons pour rentrer dans la salle qui est fermée ce 8 mai et nous nous apercevons très vite que le passe d’Emira n’ouvre en fait quasiment aucune porte. Après quelques errances dans les sous-sols, nous sommes obligés de traverser l’ascenseur pour accéder à la salle Pierre Dumortier. Quelques Anges Verts descendent sur le parquet alors que les tribunes ont été complètement enlevées et notre groupe d’irréductibles peut enfin accéder à notre local où nous entreposons tambours, grosses caisses, mégaphones, sono et autres accessoires ô combien important. Nous faisons vite parvenir tout le matériel aux autres supporters pour qu’ils puissent les mettre dans la soute du bus. Nous voilà prêts à partir.

Les deux bus prennent tranquillement la route et je me dis que ça va être encore très bruyant dans le bus n° 1, là où se trouve le kop des Anges Verts. Et bien je me suis trompé. Malgré quelques tentatives de Chantal qui nous pousse deux ou trois chansonnettes, tout le monde est calme. Ils sont concentrés sur la finale du TLM, sur notre finale. Ils savent qu’ils seront le 7eme homme et qu’ils vont devoir être bons … surtout que J-R n’es pas là pour raison de santé et que c’est lui qui dirige habituellement le kop des Anges Verts.

Le voyage pas assez vite et nous approchons de la Halle Carpentier. Une file interminable attend les supporters et nous nous impatientons devant un service d’ordre incapable de gérer l’affluence. Nous sommes pressés de voir nos joueurs et de les encourager. Quelques vingt minutes plus tard, nous sommes enfin dans la salle. Les 230 personnes ayant pris leurs places auprès du TLM et des Anges Verts s’installent, cette tribune toute verte a vraiment de la gueule.

Nous avons amené la sono mais nous savons qu’il sera difficile de trouver une prise pour la brancher. Et si nous trouvons une prise, il faudra que la sécurité accepte que nous la branchions. Qu’à cela ne tienne, je fouille à droite, à gauche et je repère enfin l’objet de tous mes désirs. Une prise est disponible au stand des crêpes et je me dis qu’en étant discret, je dois pouvoir brancher la rallonge dessus. Il faut être discret et accompagné d’un ami, nous déroulons discrètement la rallonge pour nous approcher comme des sioux de l’objet si convoité. Je fais mon plus grand sourire au « crépistes » et je lui demande gentiment s’il accepte que nous branchions une prise sur son stand. Il accepte volontiers, j’exulte …

Le match commence.
Nous sommes cinq à lancer les chants et malgré quelques cafouillages (J-R tu nous manque), ça se passe plutôt bien.
Le premier set est remporté assez facilement malgré un score assez serré. Le deuxième set est bien plus disputé mais il est remporté sur le même score que le premier.
Nous menons 2 à 0 et tout le monde se dit que c’est trop facile. Plus qu’un set et nous sommes Champions de Ligue A.

Le troisième set démarre et rien ne va plus. Nos joueurs si brillants quelques minutes plus tôt, semblent ne plus retrouver leurs automatismes et Nice en profite pour nous infligé une très sévère correction dans ce set.
Nous attaquons le quatrième set mais malgré quelques belles réactions des Télémistes, nous n’avons toujours pas retrouvé notre volley. Les points s’accumulent pour les azuréens et nos tourquennois n’arrivent pas à suivre. C’est logiquement que nous perdons ce quatrième set.

Les fantômes des neufs finales perdues dans l’histoire du TLM ressurgissent. Et si nous étions victime d’une malédiction ?

Patek, un de nos lanceurs de chants, se tourne vers la tribune et invective les supporters. « C’est maintenant qu’il faut mouiller le maillot. Si vous ne donnez pas le meilleur de vous-même, nous repartirons sans le titre. Je veux tous vous voir debout durant tout le tie-break ». Ils ont compris le message et malgré tous les efforts qu’ils ont fournis depuis le début du match, c’est un kop déterminé qui démarre ce dernier set.

Le TLM attaque fort (3-0) et nous prouve qu’il ne lâchera plus rien. Exit le 3eme et 4eme set, les Tourquennois sont là !!!
Les points s’accumulent et Nice finit par lâcher, nos joueurs n’ont plus qu’à dérouler.

Au quinzième point de nos protégés, notre tribune explose de joie et nous sommes nombreux à nous approcher du terrain pour toucher nos joueurs et les féliciter. L’émotion est forte et quelques larmes nous troublent la vue mais cette fois-ci, ce sont des larmes de joie. Pendant quelques minutes, le temps s’arrête et nous nageons dans le bonheur. ILS L’ONT FAIT !!!

Merci à tous les joueurs, au staff et aux dirigeants pour cette bien belle saison.